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À l’approche des examens, chaque alternant se heurte au même dilemme : comment réviser efficacement tout en honorant ses obligations professionnelles ? Le congé de révision alternance a précisément été conçu pour répondre à ce besoin, en accordant du temps dédié et rémunéré pour préparer les épreuves finales. Dans cet article, nous allons détailler les conditions d’accès, la durée légale et les démarches à effectuer pour en profiter pleinement.
Congé de révision en alternance : définition et principes
Le congé de révision en alternance est un droit prévu par le Code du travail pour les apprentis. Il permet de bénéficier de jours spécifiquement consacrés à la préparation des examens finaux, indispensables à la validation de la formation.
Ce dispositif concerne exclusivement les alternants en contrat d’apprentissage. Autrement dit, seuls les apprentis inscrits dans un CFA (Centre de formation d’apprentis) ou dans un organisme de formation agréé peuvent en bénéficier. Il ne s’applique pas aux contrats de professionnalisation, pour lesquels aucun congé de révision n’est automatiquement prévu par la loi il doit donc être négocié directement avec l’employeur.
L’objectif de ce congé est clair : permettre à l’apprenti de préparer ses épreuves dans de bonnes conditions, sans avoir à puiser dans ses congés payés ni craindre une perte de rémunération. Ces jours doivent obligatoirement être pris avant la tenue de l’examen final, et sont considérés comme du temps de travail effectif.
Le congé de révision constitue un véritable levier de réussite pour les apprentis, garantissant à la fois une meilleure organisation et une équité entre formation et obligations professionnelles.
Qui peut bénéficier du congé pour révision ?
Le congé de révision en alternance n’est pas accordé à tous les étudiants : seules certaines situations permettent d’en bénéficier. Ce dispositif encadré par la loi définit clairement les critères d’éligibilité et les obligations de l’employeur.
Conditions d’éligibilité
Pour pouvoir demander un congé de révision, l’alternant doit remplir plusieurs conditions :
- Être en contrat d’apprentissage (et non en contrat de professionnalisation).
- Être inscrit à un examen final validant sa formation, comme un diplôme ou un titre professionnel reconnu.
- Suivre sa formation dans un CFA ou un organisme de formation agréé.
Ces critères visent à s’assurer que le congé est utilisé uniquement pour préparer un examen obligatoire, en lien direct avec le contrat d’apprentissage. Ils garantissent aussi que l’apprenti bénéficie du soutien nécessaire de son établissement de formation.
Droits et obligations de l’employeur
L’employeur a l’obligation légale d’accorder le congé de révision dès lors que les conditions ci-dessus sont remplies. Concrètement :
- Le congé est automatiquement accordé, sans que l’apprenti ait à négocier ce droit.
- Le salaire doit être maintenu intégralement pendant la période de congé.
- Les jours de révision ne sont pas déduits des congés payés ni des RTT.
En contrepartie, l’alternant doit respecter les démarches prévues pour faire sa demande, notamment fournir la convocation à l’examen si l’employeur le demande.
Quelle est la durée du congé de révision ?
La loi prévoit une durée pour le congé de révision en alternance afin de garantir à l’apprenti le temps nécessaire pour préparer ses examens.
Chaque apprenti en contrat d’apprentissage bénéficie de 5 jours ouvrables de congé de révision. Ces journées sont considérées comme du temps de travail effectif et doivent impérativement être prises avant les épreuves finales.
Ce congé peut être organisé de deux manières :
- De façon consécutive : l’apprenti pose l’ensemble de ses 5 jours à la suite, juste avant son examen.
- De manière fractionnée : les jours peuvent être répartis sur plusieurs semaines pour mieux s’adapter au calendrier de formation et aux besoins de révision.
Il est recommandé d’anticiper et de planifier ces jours en fonction des dates officielles des examens communiquées par le CFA ou l’établissement de formation.
Pour faire simple ces 5 jours constituent un véritable coup de pouce pour préparer sereinement ses examens sans mettre en péril son équilibre entre travail et études.
Comment demander un congé pour révision ?
Même si le congé de révision en alternance est un droit, il ne s’applique pas automatiquement : l’alternant doit en faire la demande à son employeur en respectant certaines règles.
La procédure à suivre
Pour bénéficier de ce congé, il est conseillé de :
- Prévenir son employeur en amont, afin qu’il puisse organiser l’activité de l’entreprise pendant votre absence.
- Fournir la convocation à l’examen si l’employeur le demande, afin de justifier que vous avez des épreuves.
- Formuler la demande par écrit (courriel ou courrier recommandé) pour garder une trace officielle et éviter tout malentendu.
Un modèle simple de mail ou de courrier peut être préparé, mentionnant les dates des examens et les jours de congé sollicités.
Quand poser ses congés ?
L’idéal est d’anticiper la demande plusieurs semaines à l’avance, dès que les dates d’examen sont connues.
Il est aussi important de tenir compte du calendrier scolaire et des vacances scolaires et alternance pour bien anticiper ses révisions. Cela permet :
- d’aligner les jours de révision avec le programme pédagogique,
- de répartir les révisions selon son rythme d’apprentissage,
- de faciliter la gestion des plannings au sein de l’entreprise.
Par exemple, un apprenti peut poser 3 jours de révision la semaine précédant son examen, puis utiliser les 2 jours restants pour renforcer ses révisions sur des matières ciblées.
En respectant cette démarche, l’apprenti met toutes les chances de son côté pour préparer efficacement ses épreuves, tout en maintenant une bonne communication avec son employeur.
Rémunération et statut du congé
Un des avantages majeurs du congé de révision en alternance est qu’il ne pénalise pas financièrement l’apprenti.
En effet :
- Le congé est entièrement rémunéré : l’alternant continue de percevoir son salaire habituel, comme s’il travaillait.
- Il est considéré comme du temps de travail effectif : les journées de révision comptent donc dans le calcul de l’ancienneté et des droits liés au contrat.
- Ce congé n’a aucun impact sur les congés payés : il ne vient pas réduire le solde acquis par l’apprenti.
Ce statut particulier permet aux apprentis de se préparer sereinement, sans craindre une perte de revenus ou une diminution de leurs droits sociaux.
Pour mieux comprendre votre rémunération et son évolution, consultez notre guide complet sur la grille de salaire alternance.
Cas particuliers et bonnes pratiques
Le congé de révision en alternance s’applique uniquement aux contrats d’apprentissage. Pour les alternants en contrat de professionnalisation, aucun droit automatique n’est prévu : il faut négocier avec l’employeur.
Même pour les apprentis, il est conseillé de formaliser clairement les dates et la demande afin d’éviter toute ambiguïté.
Certains CFA proposent aussi des sessions collectives de révision, un bon complément au congé légal.
Conseils pour tirer parti de son congé de révision
Pour optimiser son congé de révision en alternance, mieux vaut anticiper. Préparez un planning de révisions réaliste, en tenant compte des matières à renforcer et des dates d’examen.
Utilisez les ressources pédagogiques mises à disposition par votre CFA (supports, sessions collectives, plateformes en ligne).
Enfin, veillez à demander votre congé suffisamment tôt afin de l’intégrer au planning de l’entreprise sans difficulté.
Conclusion
Le congé de révision en alternance est un droit essentiel pour les apprentis il garantit 5 jours rémunérés pour préparer leurs examens sans puiser dans leurs congés payés. Accessible uniquement aux contrats d’apprentissage, il suppose une demande anticipée et une bonne communication avec l’employeur.
Bien utilisé, ce dispositif constitue un véritable atout pour réussir ses examens tout en respectant ses obligations professionnelles. Pour aller plus loin et découvrir des conseils pratiques sur l’alternance, consultez nos offres d’alternance sur la plateforme Bloom.
